Pourquoi réaliser un nuancier ?
Un nuancier est très pratique pour se mémoriser les mélanges qu’on peut faire à partir des couleurs dont on dispose. D’ailleurs la réalisation me fait découvrir des mélanges que je ne soupçonnais pas.
Il montre aussi l’affection, la qualité du mélange, la séparation et la granulation quand on utilise des couleurs différentes.
Le nuancier ne sert souvent comme repère lors de la réalisation d’un tableau, mais il est encore beaucoup plus intéressant de l’utiliser pour composer sa palette en vue d’une réalisation spécifique. Car un nuancier pour peindre une marine sous un ciel de plomb ou un rivage provençal diffère énormément en ce qui concerne le choix des couleurs. Le nuancier va m’aider à limiter ma palette est ainsi éviter que ma peinture manquera d’éclat, contraste et pureté.
Les outils
vous aurez besoin de :
- De l’aquarelle en tubes ou en godets
- une boîte ou palette dans lesquelles on dépose la peinture
- un vaporisateur pour mouiller la palette
- du papier aquarelle de bonne qualité et de préférence lisse à fin que les mélanges se répartissent également.
- Trois pinceaux à aquarelle ( j’utilise un 08 de Jax, un 07 de Jax et un Da Vinci 08 Harbin Kolinsky
- une palette en porcelaine pour mélanger les couleurs
- trois grands pots en verre pour l’eau
- une règle
- un crayon et où un Pigma micron 02 et 08
- une calculatrice
Comment le faire
D’abord place au calcul, il faut minimum 1 cm de chaque côté par case afin d’avoir un beau aperçu du mélange.
Comme par exemple, mon nuancier Isaro, comporte 31 couleurs la hauteur de ma feuille doit faire minimum 31 cm. À ceci il faut ajouter des marges pour indiquer le nom de la couleur, la référence, le pigment dont il se compose, sa teneur à la lumière, sa qualité cachant et sa granulation.
pour réaliser le nuancier j’ai opté pour un papier aquarelle de Fabriano grain satin, Artistico 100 % coton de dimension 35,5 sur 51 cm, ce qui donne des cases de 1 cm sur 1,5 cm. De ce fait il me reste assez de marge pour tous les annotations.
Là commence un travail de longue haleine qui demande beaucoup de concentration à fin de ne pas mélanger les pinceaux.
D’abord j’ai vidé chaque couleur dans une des emplacements de ma boîte à palette Meijllo à 33 cases. Je ne mélange jamais mes couleurs directement dans la palette qui contient les couleurs pures. Je dilue la couleur unique dans cette palette avec de l’eau puis je le dépose sur ma palette de mélange en porcelaine à fin de créer la nouvelle couleur.
On commence donc avec la première couleur et on fait un jus qu’on dépose dans une des puits du mélangeur en porcelaine. pour ceci j’utilise mon pinceau Da Vinci car c’est un pinceau qui retient beaucoup de peinture et d’eau. Sur la palette de mélange je dépose avec ce pinceau de traits d’épaisseur et longueur identique. Avec le pinceau Jax 08 je vais chercher la deuxième couleur dans ma boîte originale et je dépose un trait d’environ la moitié de la couleur principale. À côté je fais la même chose mais je dépose qu’un trait de la couleur principale est de traits de la couleur secondaire.
Alors, j’utilise mon pinceau Jax 07 pour bien mélanger la première préparation. Je dépose ce mélange sur le nuancier juste en dessous de la couleur précédente, ici la couleur principale. Ceci fait un mélange un tiers/ deux tiers. Sans rincer j’utilise le même pinceau pour mélanger le deuxième dépôt, et je le pose sur le nuancier à droite de la couleur des référence. en vue que le pinceau contient encore le premier mélange, on peut estimer que ce mélange est proche de 50/50.
Pour clarifier la méthode de travail, je fais référence au nuancier Isaro.
En premier j’utilise le jaune Isaro clair que je mélange avec la couleur qui se situe en dessous le jaune cadmium citron. Je fais le premier mélange et je le pose juste en dessous de la case de référence du jaune Isaro clair. Le deuxième mélange donc avec plus de jaune cadmium citron je le dépose à droite de la couleur de référence pure.
Ensuite je reprends un mélange de jaune Isaro avec la deuxième couleur qui suit le jaune cadmium clair. Je pose le premier mélange en dessous du précédent et derrière le deuxième. puis je poursuis avec les couleurs qui suivent jusque la rangée complètement à gauche et celle complètement en haut soient remplies. alors je prends la deuxième couleur comme couleur principale je la dépose sur la case du croisillon la couleur, puis je commence avec le mélange de la couleur suivante.
Faites attention, car comme c’est répétitif un manque d’attention peut facilement conduire en erreur.
À fin de réaliser un bon nuancier il faut bien nettoyer ses pinceaux. J’utilise trois gros pots en verre rempli d’eau. Le premier va assez vite devenir salle, le deuxième cert à nettoyer ce qui reste de peinture après le passage dans le premier pot et le troisième cert à contenir que de l’eau propre. je ne mets jamais de l’eau propre avec un pinceau dans mes couleurs pures. J’utilise un vaporisateur, ce qui permet garder les couleurs fraîches sans risque de contamination.
En ce qui concerne l’utilisation de mes pinceaux, je les garde tous les trois dans ma main gauche. Comme le pinceau Da Vinci contient assez de couleur primaire, je ne le rince qu’après avoir utilisé complètement la couleur primaire du mélange. pinceau Jax 08 pour aller chercher la deuxième couleur du mélange, je pose un puits de traits, puis je le rince dans le premier pot, puis je repasse dans le deuxième pot après, j’enlève le trop d’eau en frottant légèrement le pinceau contre une serviette. J’utilise le pinceau Jax 07 pour réaliser deux mélanges, puis jje rince de manière identique au précédent. Le rinçage des pinceaux est très important si on veut avoir des mélanges purs.
je vous recommande de commencer par un nuancier d’une douzaine de couleurs avant d’attaquer la totalité de votre caisse à peinture. Vous allez être surpris et vous avez revenir à vos nuancier pour mieux traduire interpréter votre inspiration et technique.